Le canal de Saint-Quentin

Tracé sur les plans en 1727 à la suite de la découverte de veines de houille à Fresnes-sur-Escaut (Nord) dans la région de Valenciennes (Nord) en 1720, ce canal avait pour vocation de transporter cette houille du nord de la France jusqu'à la région parisienne. Payée par le financier Antoine Crozat (1655-1738), la construction de cette voie d'eau débuta en 1728 selon le projet de l’ingénieur Devicq. Or, dix ans plus tard, alors que 40 des 92 km avaient été aménagés de Chauny à Saint-Quentin, le chantier s'est brutalement interrompu.Repris par Pierre-Joseph Laurent (1713-1773), le projet de liaison avec l'Escaut a été relancé en 1769 mais il ne put arriver à son terme.C'est seulement de 1802 à 1810 que les travaux ont été terminé sous l'égide de Napoléon Ier (1769-1821) qui confia la direction des travaux à Antoine-Nicolas Gayant (1756-1824). L'empereur et roi inaugura lui-même le canal et son célèbre tunnel de Riqueval de près de 6 km de long en plus de celui de Le Tronquoy d'un peu plus d'un kilomètre.

De nos jours, le canal de Saint-Quentin est toujours emprunté pour le transport de marchandises par l'intermédiaire des péniches mais il est également utilisé par les plaisanciers. De plus, les usagers du canal sont toujours contraints d'être tractés quotidiennement par le dernier toueur de France pour franchir le plus long des deux souterrains.

Enfin, d'un aspect écologique, cet espace s'étirant sur une distance de 16 km dans le Vermandois constitue un véritable poumon vert où une faune diverse et une flore variée cohabitent. Il offre également de magnifiques points de vue dans notre belle campagne.