Le Vermandois est un territoire situé au cœur des Hauts-de-France au nord-ouest du département de l'Aisne à la limite des départements du Nord et de la Somme.

Avant le début de l'ère chrétienne, le territoire du Vermandois était habité par un peuple gaulois, les Viromendui (ou Viromenduens). Leur capitale était la cité de Vermand. Quelques temps plus tard, au Ier siècle avant Jésus-Christ, les Romains envahirent le nord de la Gaulle, dont le Vermandois, et choisirent Saint-Quentin (Augusta Viromandorum) comme capitale.

Après la chute de l'Empire romain en 476, le territoire du Vermandois fut très convoité, notamment par les villes de Saint-Quentin et Péronne avant qu'il ne devienne un comté héréditaire au XIe siècle. Plusieurs comtes vont alors se succéder avant la mort de la comtesse Eléonore en 1214 qui ne laisse aucun héritier. Le Vermandois est alors revenu à un certain Philippe Auguste (roi de France) qui le rattache à la couronne de France.

Au fil des siècles, le Vermandois développa ses richesses et son commerce. Son industrie textile était très reconnue.

Au XVIe siècle, avec l'envahissement du nord de la France par les Espagnols, le Vermandois a connu une période difficile et belliqueuse et les siècles suivants ont eu aussi leur poids en matière de batailles et de moments plus prospères.

Le XIXe siècle, période de la Révolution Industrielle, marqua le Vermandois, notamment avec la construction du canal de Saint-Quentin reliant Cambrai à Chauny et son mode d'exploitation atypique appelé rougaillou à découvrir au musée du Touage. Dans le monde du textile, c'est l'avènement du métier à tisser Jacquard qui permet de créer des tapisseries murales de grande qualité dans les ateliers de Fresnoy-le-Grand et des accessoires de mode et de décoration dans ceux de Bohain-en-Vermandois, de Montbrehain ou de Beaurevoir.

Plus récemment, le Vermandois n'a pas été épargné par les guerres. De celle de 1870, il subsiste quelques monuments mais le conflit qui a laissé le plus de cicatrices est celui de 1914-1918 car de nombreux villages du territoire furent totalement détruits. Toutefois, la population a fait preuve de résilience en reconstruisant une importante partie de ce qui avait été détruit. Cela s'est également remarqué avec l'implantation d'ateliers tels ceux de "La Filandière" (devenue "La Maison du Textile") en 1920, de "Le Creuset" en 1925 et de "Le Bourget" en 1926, tous situés à Fresnoy-le-Grand.
Puis, la Seconde Guerre mondiale n'épargna pas non plus le Vermandois qui a subi l'invasion de 1940 et a connu l'occupation jusqu'à la Libération au basculement du mois d'août et de septembre 1944.

Aujourd'hui, le Vermandois a su préservé les traces de son passé. Grâce aux diverses actions de mise en valeur du patrimoine de l'Office de Tourisme du Pays du Vermandois et d'associations locales le territoire connaît un développement touristique certain. N'hésitez pas à vous arrêter dans cet exceptionnel pays qu'est celui du Vermandois, un pays riche de couleurs et d'histoire !